Et depuis le XVIIe...
Les formes, couleurs et senteurs du langage non-verbal des jardins symbolisent le triomphe de l'esprit humain sur la beauté naturelle.
Nécessairement si « la philosophie des beaux-arts » se satisfait à elle-même déjà « naturelle », le patient travail du jardinier-paysagiste qui sublime la beauté naturelle sans essayer de l'imiter, se révèle en œuvre artistique du monde vivant.
NDLR.: Sans nous référer intellectuellement à HEGEL, SCHELLING, NOVALIS, WILDE et tant d'autres, l'académie Royale Linnéenne et de Flore peut publier, pour le plaisir de nos internautes, vos meilleures réflexions, TFE et résumé de thèse à propos de votre regard et analyse de l'environnement paysager d'agrément sous cet onglet. Avis aux auteurs sous nos Conditions Générales d'Utilisation de ce site.
Si elle est plus ancienne encore, nous savons au moins qu'au début du XVIIe siècle, notre organisation se met sous la protection spirituelle d'une « Sainte Dorothée ». Martyre chrétienne (6 février 311 à Césarée). Elle devient alors la patronne francophone des jardiniers, une superbe déesse de la nature comme Diane (plus païenne et la sœur jumelle d'Apollon, dieu de la musique et du soleil) et plus tard par le père spirituel de la nomenclature binomiale de toutes les plantes terrestres due au génie d'observation scientifique de Carl von LINNE.
On ne peut mieux rêver pour pérenniser notre activité humaine à traverser le temps, ses trop nombreuses guerres, ses dogmes iconoclastes, deux révolutions et plusieurs clandestinités forcées.
Notre Confrérie Ste Dorothée se fait déjà remairquer en l'an 1640, d'après nos plus récents relevés historiques référencés [*].
Plus de 13 mètres de rayons aux Archives de la Ville de Bruxelles conservent les textes officiels et enluminés de sa constitution en 1648 [réf. 3811 de 1925 à 2007], puis de son rapide adoubement par le pape Alexandre VII qui lui confère quelques privilèges dont une relique de la sainte-martyre patronne des jardiniers et des fleuristes, remise par Nicolas de PONCEAU en 1663.
Un autel lui est dédié par la confrérie en l'Eglise Notre-Dame de la Chapelle (une des plus vieilles églises bruxelloises encore debout).
Les plus grands horticulteurs et propriétaires de jardins viendront signer son premier Livre d'Or[*], qui sera sauvé in extremis lors du bombardement du centre de Bruxelles par le Marechal de Villeroy sur ordre du Roi Louis XIV le 14 août 1795.
"De grands seigneurs poudrés, élégants, parfois insouciants se succèdent comme Maître de Confrérie, ou comme membres d'honneurs.
De Don Antonio Bragance Montanez, Ayde Major du Gouvernement de Bruxelles, à ce Prince des Jardins que fut Charles Joseph, prince de Ligne (1775), aussi Charles de Lorraine, Charles d'Autriche, tous passent (à Bruxelles) par l'autel de l'Eglise de la Chapelle et leurs signatures ornent les pages les plus armoriées de nos trois Livres d'Or".
[extrait de la plaquette de M. Lambert FLAS (secréaire-général) commémorant 350 ans de sa Société Royale Linnéenne et de Flore de Bruxelles en 2014]
L'a SRLFB rappelle que nous devons à Charles Alexandre de Lorraine un embellisement paysager grandiose : la rue, la place, le Parc Royal, mais aussi la toujours majestueuse Drève de Lorraine.
A un de nos membres de génie, l'Urbaniste et précurseur des architectes de jardins Charles-Joseph prince de Ligne (1735-1814) et à sa Dame de cœur, Flore d'Arenberg, nous devons les parcs du château de Belœil. Il y en a eu bien d'autres en trois siècles !
Plus contemporain, en 1958, nous devons à un de nos secrétaires (SRLF), l'architecte paysagiste René Pechère (promotion 1931 Ajp de Vilvorde), le jardin du Mont des Arts au pied du Palais des Congrès de Bruxelles (où étaient situés les anciens jardins signés par l'architecte paysagiste français Jules VACHEROlS en 1910) et les parterres de la deuxième exposition universelle de Bruxelle dont, il subsiste encore les paysages rénovés autour de l'Atomium.
Trois merveilleux et successifs 'Livres d'or' sont bien à l'abri et contresignés, au sens véritablement noble de la sémantique, par les plus grands des « promoteurs et professionnels » de l'art de l'architecture des jardins et du paysage.
La Confrérie de Sainte Dorothée s'organise autour d'une Association d'Amateurs de fleurs plus ancienne encore, (voir Dohmen - Douai) laquelle organise dès avant 1650 des expositions et qu'un jury y fonctionne [*].
Ces amateurs envisagent de se réunir en Confrérie sous la protection de Sainte Dorothée patronne des fleuristes.
C'est chose faite le 7 février 1661. Le 29 janvier 1664 l'Archevêque de Malines consacre la Confrérie, laquelle est approuvée par le pape Alexandre VII la même année.
A dater de cette époque jusqu'à l'arrivée de l'empereur Joseph II qui dissout toutes les associations en 1786, la Confrérie aur compté parmi ses membres prestigieux les plus grands notable du pays.
Défunte pa confrérie ?
Pas encore !
Le 16 mars 1822, notre aristocratie présidée par le comte d'Aerschot réorganise la Confrérie en Société de Flore, Monsieur Drapier en sera le Secrétaire efficient.
Le 21 mars 1835 vingt et un dissidents se groupent sous l'appellation Les « Amis de Linné ». Peu de temps après, ils crèent la Société Linnéenne.
Dans les années 1840 les deux sociétés sont reconnues royales et rivalisent de créativité dans les domaines agricoles et horticoles.
Une émulation bénéfique au développement d'une science qui ferra honneur à la nation naissante et à la région bruxelloise en particulier.
Les années passent, les rapports restent fraternels. Toutefois la Linnéenne se développe au détriment de Flore qui s'étiole. Un rapporochement est nécessaire, une fusion indispensable.
Elle est ratifiée le 27 février 1935.
La Société Royale Linnéenne et de Flore de bruxelles (SRLFB) est née.
En 2020, elle devient pendant 2 années l'Académie Royale Linnéenne et de Flore (essai de réactiver la société savante sous les présidences de Lambert FLAS [ARLF] et de Ing. Pierre DOHMEN [AIHy]) et émigre sur le campus ISIa de l'Institut Supérieur Industriel agronomique de HECh - FWB) - en toute indépendance-. Elle est toujours cogérée par plusieurs administrateurs bénévoles du réseau des ingénieurs et des paysagistes "AIHy" .
Elle siège là comme "Académie Royale Linnéenne et de Flore (arlfl) jusque fin 2022 sur ce magnifique campus blotti plein Sud au creux d'une anse mériodionale unique de la Meuse hutoise et juste au-dessus de l'ancien potager de plantes médicinales et des vignes de l'ancienne Abbaye Saint Victor. Une abbaye fondée au XIIe siècle qui avait la particularité d'être composée que religieuses rattachée à l'Ordre de Cluny en France. Trop bien placée pour bombarder la citadelle de Huy, verrou de la Principautéde Liège, elle fut plusieurs fois envahie et pillée par la soldatesque des envahisseurs.
La société linnèenne retourne ensuite à ses premiers amours vers Bruxelles suite à l'intrication de la jeune asbl FLORA BRUSELS (de Monsieur Paul GROSJEAN) afin de mieux promouvoir son objet principal : la promotion paysagère et environnemental des parcs et des jardins bruxellois.
Depuis son retour bruxellois, la Société Royale Linnéenne et de Flore de Bruxelles, la SRLFB, fort éprouvée après 2 années de confinement du à la pandémie virale du Covid-19, recentre son activité principale sur la promotion du patrimoine des parcs et jardins de Bruxelles, sans abandonner la synergie agronomique avec son fidèle partenaire des ingénieurs et des paysagistes contributeurs de leur réseau AIHy.
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