ON EST QUI?
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Puis plus au 'Nord', c'est dans les riches Flandres entre Douai et Brugge que la botanique quitte le domaine du loisir à la fin de la renaissance pour se répandre des châtelains aristocrates vers la haute bourgeoisie des villes puis des campagnes. On pouvait lire dans un journal parisien du 20 mai 1843 lors d'une exposition que : la Société Royale Linnéenne & de Flore est la plus ancienne société horticole de France et de Belgique, dédiée à Linné et historiquement constituée en 1664 par la confrérie Sainte–Dorothée; patronne des jardiniers et des paysagistes (en Belgique).
../.. "C'est à Bruxelles que, vers la fin des troubles du seizième siècle, quand les Pays-Bas se reposèrent d'une longue et sanglante lutte sous l'autorité paternelle de la maison d'Autriche, que se fonda la première société d'horticulture, sous le nom de Confrérie de Sainte-Dorothée.
Cette confrérie brillait d'un grand éclat vers le milieu du siècle suivant, ses statuts, révisés en 1660, constatent son antiquité déjà plus que séculaire à cette époque.
On voit figurer sur la liste des confrères des noms de jardiniers de profession, pêle-mêle avec des noms d'artistes, de magistrats, de grands seigneurs et de princes.
../.. C'est aujourd'hui (en 1843: NDLR) l'une des sociétés d'horticulture les plus Florissantes de la Belgique, où ses réunions sont très-nombreuses; les serres qu'elle a fait construire sont citées parmi les plus belles de l'Europe".
CONFRÉRIE SAINTE DOROTHÉE
NB.: Remarquable au niveau mondial, on compte sur les doigts d'une main, les sociétés horticoles actuelles qui survivent depuis le XVIIe siècle.Signalons aussi pour la Flandre de 1651 une société d'horticulteurs à Bruges ; dixit les Annales de la Société royale d'agriculture et de botanique de Gand (Ch.Fr. Antoine MORREN).

' Dissertatio de Horticulturæ academica' de Carl von LINNE publié dans Linne's Amoenitates academica (1754-1760)
CHRONOLOGIE en l'état de nos connaissances © A.R.L.Fl. Licence Creative Commons type CC-BY-NC
ANNO |
IDENTITEE |
FONCTION |
REMARQUES HISTORIQUES |
1640? |
association de fait déjà citée comme la Confrérie |
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1650 |
Modification des statuts à DOUAI et placement de la couverture à fermoir sur le 1er Livre d'Or |
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1648 à 1651 |
Jacques BERNEMICOURT |
Prévost cathédrale |
Confirmation de 12 membres (5 fev. MDCLI) dans les Annales de la Société royale d'agriculture et de Botanique de Gand; des seigneurs et de nombreux ecclésiastiques de la région de Brugge (dont un gentilhomme et ancien bourgmestre: J. Van Pamele). |
1654? |
Antonius TRIEST |
Evêque de Bruges puis de Gand |
Ce Chevalier de la Toison d'Or fut un de nos premiers mécènes. Il était passionné par son jardin d'hivers et son orangerie au 'Belvédère' d'Ekkergem. |
1660 |
actualisation des statuts de la confrérie |
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1663 |
Nicolas de PONCHAU |
Prévost |
Commissaire ordinaire des finances du Roi |
1664 |
Archevêque de Maline (Adreas Crussen) |
Double reconnaissance des statuts le 29/01/1664 sous la protection de la patronne des jardiniers par l'archevêché puis par le pape Alexandre VII à Rome. Transfert de la relique de Sainte Dorothée qui sera déposée dans un autel de la Société en l'Eglise Notre-Dame de la Chapelle dans le quartier des Marolles du vieux Bruxelles (Andreas CRUSSEN). |
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1701 |
s/ Philippe d'Anjou |
Suspension et clandestinité lors de la guerre de succession de Charles II d'Espagne suivi de l'occupation française |
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1704 |
2 preuves de sa renaissance par actes notariés de ventes de fleurs |
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1775 |
Le prince Charles-Joseph de Ligne (7è du nom) |
membre d'honneur |
Avec la passion des jardins, ce grand ami de G. Casanova et de la tsarine Catherine II signe notre Livre d'Or à Bruxelles. |
1786 |
s/ Empereur Joseph II d'Autriche |
Suppression de toutes les confréries le 08/04/1786 et retour à la clandestinité |
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1794 | SUYTENS | Prévôt de la confrérie | Confirme la résurrection de la confrérie dans le Livre d'or et complète son historique |
1795 |
s/ Le Roi Louis XIV |
Bombardement par Villeroy de l'Eglise ND. de la Chapelle et destruction de l'autel de la Confrérie Ste Dorothée (14/08/1795). Les anciennes archives de la confrérie Ste Dorothée disparaissent dans l'incendie de la chapelle. |
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1809 |
Charles Van HULTHEM |
mécène et protecteur |
Parlementaire sous le 1er Empire, Pr de l'Ecole centrale de Bruxelles, recteur surdoué de l'académie de Bruxelles |
SOCIÉTE DE FLORE
Officialisée le 22/02/1822 avec les anciens membres de la confrérie Sainte Dorothée et de la confrérie van Flora de Brugge, les plus réputés horticulteurs de Belgique, la haute bourgeoisie brabançonne avec la noblesse bruxelloise (150 membres et jusqu'à un millier) et de l'académicien botaniste Jean LINDEN, de H-G. GALEOTTI, de Jean DE JONGHE etc.
N.B.-SRLFl :
FLORE s'écrit en majuscule dans l'intitulé car il s'agit bien ici d'une référence à la déesse latine FLORA, équivalente de la nymphe grecque CHLORIS.
Depuis l'antiquité (1er siècle AC), elle reste la patronne des fleuristes, des fêtes agricoles.
La Royal Horticultural Society ® est fondée vers 1804 est sacralisée à Laondres en 1861
AN |
IDENTITEE |
FONCTION |
REM |
1719 |
confrérie de Flore? |
? |
La société d'agriculture de Brugge la signale en 1719 et 1720 |
1811 |
Antoine VERHULST |
membre |
ancien membre de la confrérie Ste Dorothée |
1822 |
Prosper-Louis d’ARENBERG 13e duc d'AERSCHOT |
1er Président |
16/03/1822. Prince du Saint Empire et Gouverneur de la Province de Brabant méridional sous le règne du Duc d'Orange des Pays Bas |
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Van GAVEREN |
2 expositions par an sont prévues |
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Pierre-Auguste-Joseph DRAPIEZ |
Secrétaire-général |
Naturaliste (1778-1856) de l'Ecole Polytechnique de Paris |
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Henri-Guillaume GALEOTTI |
Administrateur |
Botaniste, géologue, horticulteur. 1er Président de la SRHB et auteur de nombreuses publications horticoles. |
1826 |
Tilman-François SUYS |
membre |
Création du Jardin botanique de l’Etat à Bruxelles (par la Société Royale d'Horticulture des Pays-Bas) dont Victor HUGO clame le « merveilleux paysage » lors de son passage en 1852. Age d'or de la Société qui compte une centaine de membres (112 en 1848). |
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Jules LINDEN, horticulteur |
Vice-Président |
+ Vice-Président Fédération des Sociétés d'Horticulture de B. |
1832 |
Le Duc Charles Joseph d'URSEL |
Président |
(1777-1860). Précurseur des Architectes Paysagistes |
1839 |
La Société devient 'Royale' sous le Roi Léopold 1er |
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1849 |
Laurent de BAVAY |
Administrateur |
Pépiniériste réputé. Il devient le 1er directeur de l'Ecole pratique et privée d'horticulture de Vilvorde, reprise en 1890 par l'Etat. |
1852 |
Le Duc Charles Joseph d'URSEL |
Président |
Un arrangement est convenu avec le Jardin botanique pour organiser des expositions avec nous. |
1861 |
Comte Etienne de SAUVAGE |
Président |
Ministre de l'Intérieur et Gouverneur de Province de liège |
1861 |
Xavier de BAVAY |
Administrateur |
fils du précédent. Enseignant à Vilvorde et auteur en pomologie |
1870 |
la Société compte 1250 membres lors de sa 110è expositions |
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1897 |
Jean PUTZEYS (1800-1889) |
Vice-Président |
Participation à la 1er exposition internationale de Bruxelles |
1932 |
BUYSSEN |
Président |
Rapprochement jusqu'à l'intégration de la Société dans la Société de Flore, actée le 27/02/1935. |
Les VRAIS AMIS de LINNÉ
En 1835, suite à un différent de personne, scission (temporaire) sous cette appellation qui deviendra la Société Linnéenne.
1835 |
Michel Joseph François SCHEIDEWEILLER |
Professeur à l'Ecole vétérinaire de l'Etat de Cureghem (B) |
La SOCIÉTE ROYALE LINNÉENNE DE BRUXELLES
1835 |
Félix MULLER |
président |
Fondation le 01/03/1835 à Bruxelles |
1839 |
x |
L’Etat belge déménage la serre et les plantes du Jardin botanique au domaine de Bouchout à MEISE (<R.Flamande) |
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1840 |
Michel J.Fr. SCHEIDWELLER |
président |
ce professeur de l'Ecole vétérinaire de Cureghem reçoit le patronage 'Royal' pour sa Société |
1843 |
Première exposition |
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1860 |
Charles BULS |
président d'honneur |
Bourgmestre 'esthète' de la Ville de Bruxelles. Présidences d'honneurs successives continuées jusqu'en 1940. |
1862 |
Début de l'organisation des |
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1864 |
Félix MULLER |
président |
Bulletin de la Fédération des Sociétés d'Horticulture, Gand, p.17 |
1867 |
Léopold-Guillaume GILLEKENS |
membre |
Horticulteur-enseignant successeur de X. de Bavay et 2ème directeur de l'Ecole d'horticulture de l'Etat à Vilvorde. |
1897 |
Rapprochement et co-organisation officielle avec la Société de Flore des Journées Internationales des Sciences et de l'Industrie pour fêter les 50 ans de la Belgique. |
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1905 |
Baron Van HOOBROECK de la MOTTE de FOULON |
président |
AG du 18/10/1905. Déclin progressif et rapprochement des 2 sociétés horticoles de Bruxelles jusqu'à la (re)fusion en 1935. |
1914 |
La Société entre dans la clandestinité et forme des jardiniers à la culture de subsistance et l'alimentation en temps de guerre. |
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1932 |
LAMBEAU |
président |
Rapprochement et fusion intégrante de la Société de Flore |
L'ACADÉMIE ROYALE LINNÉENNE & DE FLORE
Fin 2017, la SRLFl demande d'adhérer au réseau AIHy comme pôle d'excellence horticole et paysager ce qui est aprouvé et reconfirmé à Bruxelles par l'Assemblée Générale du 30/05/2019 à Uccle.
Elle devient une 'Académie', pour stimuler sa gestion journalière avec l'aide des ingénieurs en agronomie (Ing.AIHy), des horticulteurs et des Payasagistes (Ajp.AIHy) du réseau alumni'AIHy'® et des quelques bonnes volntés du corps académique de l'Institut Supérieur Industriel agronomique de Huy et de Gembloux (Haute Ecole Charlemagne), de l'ULG, de l'Institut Technique Horticole de Gembloux, de l'IRP, et du CTH et de toutes autres sources amicales et fiables.
Son siège social quitte les Galeries du Roi de Bruxelles pour le campus HECh - ISIa de Huy mais n'oublie pas son encrage bruxellois.
Le staff des gestionnaires reste le même avec l'apport supplémentaire d'administrateurs de l'AIHy et de quelques enseignants et professionnels.
2018 |
Lambert FLAS |
1er Président |
Ouverture officielle du site Internet "arlfl.be"® |
La SOCIÉTE ROYALE LINNÉENNE et de FLORE 'SRLF'
Après 2020, la société reprend son nom d’origine générique dénommée ci-dessus et en abrégé ‘SRLF’. Les nouveaux statuts sont publiés au Moniteur belge et déposés au Tribunal de l’Entreprise de Liège, district de Huy. Ils s’adaptent à la nouvelle législation qui lie les A.S.B.L. (Association Sans But Lucratif) au Code des Entreprises.
2022 |
Lambert FLAS |
Président |
La SRLF s’adjoint 2 partenaires-gestionnaires statutaires les a.s.b.l. FLORA BRUSSELS et de l'AIHy (réseau alumni des ingénieurs industriels en agronomie et des paysagistes Ajp).. |
2023 |
Paul GROSJEAN | Président | Les statuts sont remis à jour et en phase avec le récent Code des Entreprises et des Associations et la volonté de la SRLFB se centrer sur la promotion de Bruxelles-vert. |
NB.-SRLFl:
Le contenu de ces tableaux évolue au fur et à mesure des références historiques à la connaissance de notre rédaction.
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser. ECRIVEZ-NOUS si vous pouvez nous aider avec des données référencées.
asbl. SRLFB. : Avenue Léo Errera 55, 1180 BRUXELLES Uccle. BELGIQUE
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- Écrit par Lambert FLAS
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Le TRÉSOR de la SRLFB.
Auteurs membre de la société : Lambert FLAS (coordinateur), Paul GROSJEAN (président) et Pierre DOHMEN (ingénieur chroniqueur ), Bruxelles 2016 (textes relus et complétés en à!-2017.Le premier Livre d'Or
Le premier Livre d'Or connu de la CONFRERIE SAINTE DOROTHEE est une véritable œuvre d'art typique du très riche et puissant XVIIe siècle flamand (< pagi Flandrensis) des Pays Bas hollandais (notre occupant à cette époque du XVIIe siècle).
Monsieur Lambert FLAS, président de l'ARLFl en 2019, gardien du dernier Livre d'Or de la confrérie, grand coordinateur et défenseur du capital historique séculaire de sa Société Royale Linnéenne & de Flore de Bruxelles (son appelation de 1935 à 2017) a mis en sécurité les 2 premiers Livres d'Or aux Archives de la Ville de Bruxelles dont elles sont le patrimoine.
Le premier Livre d'Or de notre confrérie -on en compte 3 sur +3 siècles- est un ouvrage remarquablement préservé et encore magnifique, à la reliure plein velours de couleur cardinale, renforcé à chaque extrémité par des coins en argent très finement ouvragé et rehaussé sur les plats par des médaillons ciselé dans le même métal.
Sur ta face avant, une interprétation de la légende (?) du martyre de Sainte Dorothée.
Vous avez la description détaillée de son étrange supplice dans un autre article sur ce site.
A l'arrière la toujours actuelle patronne des horticulteurs, fleuristes et jardiniers, représentée en majesté comme une déesse romaine et que nous continuons à reproduire dans nos logos et Livres d'or depuis +350 ans.
Ajoutés à l'ensemble décoratif, deux fermoirs de même facture, comme vous pouvez le voir ci-dessus.
Nous y découvrons que la Confrérie de Sainte Dorothée (découvrez nos illustres administrateurs dans un autre article) s'est organisée autour d'une plus ancienne (?<1640) 'association de fait' d'Amateurs de fleurs qui organisaient déjà des expositions en 1650, avec un jury et des actes contresignés [dixit anno 1663; Nicolas du PONCHAU "licentié es Loix & Commissaire ordinaire des Finances de sa Majesté cy devant Prévost de cette mesme Confrerie en 1650"].
Nous lisons encore de nos jours, dans un vieux flamand, que ces 'confrères' -à cette époque des ecclésiastiques et des hauts magistrats- songeaient de se réunir en 'confrérie' pour ériger un autel dédié à la patronne des fleuristes, la toute dénommée Sainte Dorothée avec même la remise d'une 'relique' (une constante à cette époque) de la sainte Dorothée et qui fut placée dans leur autel en l'Eglise Notre Dame de la Chapelle jusqu'à son bombardement en 1695: 'Parochiale Kercke van onse Lieve Vrouwe ter Capellen'
(NB.: c'est l'église près des Marolles où se maria Pierre Bruegel l'Ancien).
Ce fut réalisé le 07/02/1661 à Bruxelles et même adoubé par un archevêque (de Malines en 1664) et puis par un pape (Alexandre VII); on ne peut trouver mieux à cette époque!
Les indécrottables sceptiques peuvent accéder à toutes les pages commémoratives officiellement enregistrées et exposées à la Ville de Bruxelles.
Et pour les amateurs d'anecdotes exhaustives sachez que la cotisation était de six sous à payer au banquet le lendemain de la fête de Ste Dorothée.
Et, si un membre démissionne ou meurt, c'est vingt sous d'amende avec l'obligation d'assister à l'enterrement sous peine de six sous pour les autres (!...).
médaillon
Eglise ND de la Chapelle au XVIIIe
A-t-on déterminé le nom de l'artiste, de l'auteur de cette œuvre magistrale?
(Réponse de M. Lambert FLAS)
Non, pas plus que les feuillets armoriés à l'intérieur du livre, ne sont signés par les artistes.
De (très) grands seigneurs, poudrés, élégants, parfois insouciants se succèdent ensuite comme Maîtres de la Confrérie ou comme membres d'honneurs.
En ce siècle des lumières belges, citons par exemple (il y en a vraiment beaucoup) Don Antonio BRAGANCE MONTANEZ (Ayde major du Gouvernent de Bruxelles), l'incontournable Charles Prince de LIGNE (1775 considéré comme le père de l'architecture paysagère), du Duc Charles-Alexandre de LORRAINE (son palais abrite l'actuel musée des instruments de musique de Bruxelles) et de l'archiduc Charles-Louis d'AUTRICHE (musées royaux des Beaux-Arts de Belgique) qui, tous, se sont inclinés au Sablon devant l'autel de la sainte en l'église Notre Dame et y ont signés notre Livre d'or.
En 1786, les administrateurs de la confrérie rentrent dans une clandestinité obligée suite au fameux décret du méticuleux et procédurier empereur Joseph II d'Autriche abrogeant toutes les confréries, associations et ordres religieux. Le 1er Livre d'or (et d'argent) relié de velours rouge devait se trouver caché chez son secrétaire le prévôt SUYTENS qui le signe lors de sa réapparition publique en 1794.
L'association traverse les guerres, la révolution, les occupations. Et, il se trouve toujours un ancien 'confrère' pour la réanimer une fois le danger passé avec une appellation plus en phase avec la mentalité de l'époque.
Ainsi dissimulé entre des mains patriotiques pendant l'occupation espagnole de 1822, son retour à la lumière justifia la création de la Société de Flore sous le règne de Guillaume d'ORANGE.
Pensez, elle aurait pu devenir "française" (plutôt nos envahisseurs à cette époque), sous l'influence prépondérante du Secrétaire général de l'époque qui était pourtant de cette nationalité.
L'aristocratie, précisément le puissant Comte d'AERSCHOT, qui la préside alors la réorganise en "Société de Flore" avec les 33 administrateurs restant de la précédente confrérie Sainte Dorothée.
Son secrétaire, Monsieur DRAPIER en profite pour enluminer une page vierge du Livre d'or et rédiger l'historique de ses dernières années.
La Société de Flore continue la tradition d'organiser deux expositions florales par an (un tiers du produit des ventes est reversé à la société).
Tous les événements à dater de ce 16 mars 1822 mémorable y sont mentionnés, jusqu'à sa mise en sécurité en 1924 dans les locaux adaptés des Archives de la Ville de Bruxelles.
Sachez que 13 mètres de rayonnage y sont dédiés à notre organisation horticole et paysagère.
Une sage décision du Secrétaire général, Lambert FLAS, qui en était responsable.
NB.: Nous vous invitons à découvrir la liste impressionnante des VIP mais aussi des simples bénévoles qui administrent notre société avec les moyens disponibles depuis +3,5 siècles dans un autre article sur ce site Internet.
Les évènements majeurs de leurs mandats sont consignés avec fierté dans 3 LIVRES D'OR en enluminures qui reflètent si bien les contraintes comme les richesses héraldiques de quelques riches mécènes.
Le deuxième Livre d'or
Le troisième Livre d'or
Sa reliure pleine basane bordeaux, ses centaines de pages dorées sur tranche, son format imposant, son poids appréciable, fait de ce troisième Livre d'Or le plus encombrant.
Inversement, son contenu et sa présentation ne concurrencent en rien les deux précédents ouvrages.
Il est le reflet des difficultés de la Société à valoriser ces dernières décennies: agriculture, floriculture, pomologie, fruiticulture, horticulture.
Les événements qui leur sont consacrés sont limités, les personnalités concernées sont rares, la présentation du livre d'Or est donc insolite et les mécènes pour contribuer à sa mise en valeur, défaillants.
Encore ...
Où trouver les spécialistes en héraldique, lettrines et autres culs de lampe?
Cependant, si ce livre n'est pas représentatif de périodes fastes, il est contemporain d'époques difficiles.
Aussi rendons hommage à ces dévoués qui, faisant fi des critiques, ont dirigé la société avec des moyens limités, beaucoup de dévouement et énormément de bonne volonté.
Les événements majeurs de leurs mandats sont consignés avec fierté au Grand Livre et enluminé avec une naïveté relative.
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- Écrit par Lambert FLAS
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Et depuis le XVIIe...
Les formes, couleurs et senteurs du langage non-verbal des jardins symbolisent le triomphe de l'esprit humain sur la beauté naturelle.
Nécessairement si « la philosophie des beaux-arts » se satisfait à elle-même déjà « naturelle », le patient travail du jardinier-paysagiste qui sublime la beauté naturelle sans essayer de l'imiter, se révèle en œuvre artistique du monde vivant.
NDLR.: Sans nous référer intellectuellement à HEGEL, SCHELLING, NOVALIS, WILDE et tant d'autres, l'académie Royale Linnéenne et de Flore peut publier, pour le plaisir de nos internautes, vos meilleures réflexions, TFE et résumé de thèse à propos de votre regard et analyse de l'environnement paysager d'agrément sous cet onglet. Avis aux auteurs sous nos Conditions Générales d'Utilisation de ce site.
Si elle est plus ancienne encore, nous savons au moins qu'au début du XVIIe siècle, notre organisation se met sous la protection spirituelle d'une « Sainte Dorothée ». Martyre chrétienne (6 février 311 à Césarée). Elle devient alors la patronne francophone des jardiniers, une superbe déesse de la nature comme Diane (plus païenne et la sœur jumelle d'Apollon, dieu de la musique et du soleil) et plus tard par le père spirituel de la nomenclature binomiale de toutes les plantes terrestres due au génie d'observation scientifique de Carl von LINNE.
On ne peut mieux rêver pour pérenniser notre activité humaine à traverser le temps, ses trop nombreuses guerres, ses dogmes iconoclastes, deux révolutions et plusieurs clandestinités forcées.
Notre Confrérie Ste Dorothée se fait déjà remairquer en l'an 1640, d'après nos plus récents relevés historiques référencés [*].
Plus de 13 mètres de rayons aux Archives de la Ville de Bruxelles conservent les textes officiels et enluminés de sa constitution en 1648 [réf. 3811 de 1925 à 2007], puis de son rapide adoubement par le pape Alexandre VII qui lui confère quelques privilèges dont une relique de la sainte-martyre patronne des jardiniers et des fleuristes, remise par Nicolas de PONCEAU en 1663.
Un autel lui est dédié par la confrérie en l'Eglise Notre-Dame de la Chapelle (une des plus vieilles églises bruxelloises encore debout).
Les plus grands horticulteurs et propriétaires de jardins viendront signer son premier Livre d'Or[*], qui sera sauvé in extremis lors du bombardement du centre de Bruxelles par le Marechal de Villeroy sur ordre du Roi Louis XIV le 14 août 1795.
"De grands seigneurs poudrés, élégants, parfois insouciants se succèdent comme Maître de Confrérie, ou comme membres d'honneurs.
De Don Antonio Bragance Montanez, Ayde Major du Gouvernement de Bruxelles, à ce Prince des Jardins que fut Charles Joseph, prince de Ligne (1775), aussi Charles de Lorraine, Charles d'Autriche, tous passent (à Bruxelles) par l'autel de l'Eglise de la Chapelle et leurs signatures ornent les pages les plus armoriées de nos trois Livres d'Or".
[extrait de la plaquette de M. Lambert FLAS (secréaire-général) commémorant 350 ans de sa Société Royale Linnéenne et de Flore de Bruxelles en 2014]
L'a SRLFB rappelle que nous devons à Charles Alexandre de Lorraine un embellisement paysager grandiose : la rue, la place, le Parc Royal, mais aussi la toujours majestueuse Drève de Lorraine.
A un de nos membres de génie, l'Urbaniste et précurseur des architectes de jardins Charles-Joseph prince de Ligne (1735-1814) et à sa Dame de cœur, Flore d'Arenberg, nous devons les parcs du château de Belœil. Il y en a eu bien d'autres en trois siècles !
Plus contemporain, en 1958, nous devons à un de nos secrétaires (SRLF), l'architecte paysagiste René Pechère (promotion 1931 Ajp de Vilvorde), le jardin du Mont des Arts au pied du Palais des Congrès de Bruxelles (où étaient situés les anciens jardins signés par l'architecte paysagiste français Jules VACHEROlS en 1910) et les parterres de la deuxième exposition universelle de Bruxelle dont, il subsiste encore les paysages rénovés autour de l'Atomium.
Trois merveilleux et successifs 'Livres d'or' sont bien à l'abri et contresignés, au sens véritablement noble de la sémantique, par les plus grands des « promoteurs et professionnels » de l'art de l'architecture des jardins et du paysage.
La Confrérie de Sainte Dorothée s'organise autour d'une Association d'Amateurs de fleurs plus ancienne encore, (voir Dohmen - Douai) laquelle organise dès avant 1650 des expositions et qu'un jury y fonctionne [*].
Ces amateurs envisagent de se réunir en Confrérie sous la protection de Sainte Dorothée patronne des fleuristes.
C'est chose faite le 7 février 1661. Le 29 janvier 1664 l'Archevêque de Malines consacre la Confrérie, laquelle est approuvée par le pape Alexandre VII la même année.
A dater de cette époque jusqu'à l'arrivée de l'empereur Joseph II qui dissout toutes les associations en 1786, la Confrérie aur compté parmi ses membres prestigieux les plus grands notable du pays.
Défunte pa confrérie ?
Pas encore !
Le 16 mars 1822, notre aristocratie présidée par le comte d'Aerschot réorganise la Confrérie en Société de Flore, Monsieur Drapier en sera le Secrétaire efficient.
Le 21 mars 1835 vingt et un dissidents se groupent sous l'appellation Les « Amis de Linné ». Peu de temps après, ils crèent la Société Linnéenne.
Dans les années 1840 les deux sociétés sont reconnues royales et rivalisent de créativité dans les domaines agricoles et horticoles.
Une émulation bénéfique au développement d'une science qui ferra honneur à la nation naissante et à la région bruxelloise en particulier.
Les années passent, les rapports restent fraternels. Toutefois la Linnéenne se développe au détriment de Flore qui s'étiole. Un rapporochement est nécessaire, une fusion indispensable.
Elle est ratifiée le 27 février 1935.
La Société Royale Linnéenne et de Flore de bruxelles (SRLFB) est née.
En 2020, elle devient pendant 2 années l'Académie Royale Linnéenne et de Flore (essai de réactiver la société savante sous les présidences de Lambert FLAS [ARLF] et de Ing. Pierre DOHMEN [AIHy]) et émigre sur le campus ISIa de l'Institut Supérieur Industriel agronomique de HECh - FWB) - en toute indépendance-. Elle est toujours cogérée par plusieurs administrateurs bénévoles du réseau des ingénieurs et des paysagistes "AIHy" .
Elle siège là comme "Académie Royale Linnéenne et de Flore (arlfl) jusque fin 2022 sur ce magnifique campus blotti plein Sud au creux d'une anse mériodionale unique de la Meuse hutoise et juste au-dessus de l'ancien potager de plantes médicinales et des vignes de l'ancienne Abbaye Saint Victor. Une abbaye fondée au XIIe siècle qui avait la particularité d'être composée que religieuses rattachée à l'Ordre de Cluny en France. Trop bien placée pour bombarder la citadelle de Huy, verrou de la Principautéde Liège, elle fut plusieurs fois envahie et pillée par la soldatesque des envahisseurs.
La société linnèenne retourne ensuite à ses premiers amours vers Bruxelles suite à l'intrication de la jeune asbl FLORA BRUSELS (de Monsieur Paul GROSJEAN) afin de mieux promouvoir son objet principal : la promotion paysagère et environnemental des parcs et des jardins bruxellois.
Depuis son retour bruxellois, la Société Royale Linnéenne et de Flore de Bruxelles, la SRLFB, fort éprouvée après 2 années de confinement du à la pandémie virale du Covid-19, recentre son activité principale sur la promotion du patrimoine des parcs et jardins de Bruxelles, sans abandonner la synergie agronomique avec son fidèle partenaire des ingénieurs et des paysagistes contributeurs de leur réseau AIHy.
La suite c'est maintenant...